Tomber sans crainte : Edy Dinca explore l'amour et l'identité dans "Vertigo".

Pour KET.brusselsEdy Dinca partage son parcours, depuis son enfance à Bucarest jusqu'à la reconstruction de son identité à Bruxelles. Leur son profondément personnel mêle pop, R&B et folk moderne, explorant des thèmes tels que l'amour et la conscience de soi. Avec l'EP Vertige Arrivée en 2025, E réfléchit à la vulnérabilité, à la connexion et à la façon dont Bruxelles alimente sa créativité.

KET: Pour ceux qui vous découvrent pour la première fois, comment vous décririez-vous, à la fois en tant que personne et en tant qu'artiste ?

E : Je dirais que je suis quelqu'un qui a toujours été attiré par l'émotion et la narration. J'ai grandi à Bucarest, en Roumanie, où la musique a occupé une grande place dans ma vie dès mon plus jeune âge - j'ai même joué à la télévision nationale pendant des années. Mais lorsque ma famille a émigré à Bruxelles, tout a basculé. J'ai dû me reconstruire, et la musique est devenue mon moyen de traiter tous ces sentiments de déplacement et de transformation.

En tant qu'artiste, j'aime me considérer comme un pont entre l'introspection et la connexion. Mes chansons sont profondément personnelles, mais j'espère qu'elles ont une résonance universelle, abordant des thèmes tels que l'amour, la peur et l'identité. Mon son mélange la pop et le r&b avec un soupçon de folk moderne. Je cherche toujours à créer quelque chose d'honnête et de brut. En fin de compte, je considère ma musique comme une invitation ouverte aux auditeurs à explorer leurs propres émotions en même temps que les miennes.

KET : Votre chanson "Vertigo" évoque la peur et le désir de tomber amoureux. Comment vos expériences façonnent-elles le paysage émotionnel de votre musique ?

E : Vertige est incroyablement personnelle, et mes propres expériences en ont indéniablement façonné le cœur. De nos jours, l'amour s'accompagne souvent de couches de complexité : peur du rejet, désir de connexion et de vulnérabilité, et besoin indéniable de se sentir vu. C'est peut-être une chanson triste, mais je pense que Vertige capture ce mélange doux-amer de vulnérabilité et de force. C'est une chanson triste dans le sens où elle plonge dans la peur et l'inconfort de tomber amoureux, en particulier lorsque les expériences passées font que ce saut semble insurmontable. Mais au fond, il s'agit aussi du pouvoir de reconnaître ces sentiments et de fixer des limites lorsque c'est nécessaire. Il y a une force tranquille dans le fait de se connaître suffisamment bien pour dire : "Ce n'est pas bon pour moi en ce moment" ou "J'ai besoin de prendre du recul". Ce type de conscience de soi est une force que nous ne célébrons pas assez.

KET: Votre EP Vertigo, dont la sortie est prévue en 2025, mêle nostalgie et modernité, à cheval sur des genres tels que la synth-pop et le folk. En quoi ce mix reflète-t-il votre parcours personnel et artistique ?

E : Le fait d'avoir grandi à Bucarest puis d'avoir déménagé à Bruxelles m'a apporté un mélange unique d'influences culturelles, et cela se reflète dans ma musique. La nostalgie vient du passé - l'enfance, les premières amours, les moments de déconnexion - et les éléments modernes représentent ce que je suis aujourd'hui, naviguant dans l'âge adulte, les relations et la sexualité. C'est une fusion entre ce que j'étais et ce que je deviens. J'espère que cet EP deviendra un espace où les gens se sentiront compris, où ils pourront s'asseoir avec leurs émotions et se sentir moins seuls. Pour moi, c'est la magie de la musique : elle nous connecte d'une manière que les mots ne peuvent souvent pas atteindre.

KET: Bruxelles a joué un rôle important dans votre parcours en tant que personne et en tant qu'artiste. Avez-vous un endroit préféré dans la ville qui vous inspire ou dans lequel vous vous sentez chez vous ?

E : Bruxelles a une énergie incroyable - c'est un mélange tellement riche de cultures, et cette ambiance est présente partout. Pour moi, cependant, l'Ancienne Belgique est mon lieu de prédilection. Chaque fois que je passe devant ou que j'assiste à un concert, je ressens beaucoup d'émotions. C'est un endroit qui me rappelle constamment pourquoi je travaille si dur. Un jour, y jouer en tête d'affiche serait le rêve ultime qui se réaliserait, un moment qui signifierait tout pour le jeune homme que je suis.

https://www.instagram.com/edydinca

Photos de Pauline Leclère

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