Parce que la lgbtphobie n'est pas une opinion mais une infraction.

Une autre semaine et une autre preuve que les attaques anti-LGBTQIA+ se multiplient en Belgique. Dans la même semaine, Riadh Bahri, une chaîne de télévision nationale (VRT) a rapporté une agression homophobe à Bruxelles et des autocollants lgbtphobes sont apparus dans les rues d'Anvers et de Gand. 

Ce vendredi 10 septembre, Riadh Bahri, a raconté sur Twitter avoir subi une agression homophobe à Bruxelles alors qu'il promenait son chien. Répondant à un homme qui lui demandait son chemin, il a expliqué qu'il a ensuite reçu quelques coups de poing et de pied, avant que l'agresseur ne lui arrache sa chaîne du cou et lui dise "sale pédé". Si ses blessures sont superficielles, l'homme s'est dit très secoué, bouleversé et surtout très triste par cette nouvelle manifestation d'une homophobie quotidienne que le pays peine à contenir. 

Riadh Bahri a déposé une plainte pour agression homophobe et vol avec violence, a déclaré le porte-parole de la police de Bruxelles. La police a ouvert une enquête de voisinage et doit également exploiter les images de vidéosurveillance. Au commissariat, le journaliste gay a déclaré : "La police a été tellement gentille que je sors avec un léger sourire". La ministre belge de l'Intérieur, Annelies Verlinden, lui a également assuré son soutien via Twitter : "Incompréhensible. Inacceptable. Prends soin de toi, Riadh. Et ne cesse jamais de croire en toi ". 

Ce week-end, la police a reçu des rapports sur l'apparition dans les rues d'Anvers et de Gand d'autocollants lgbtphobes. On peut y voir le drapeau arc-en-ciel barré de la mention "simplement normal" en flamand. Ces autocollants de propagande anti queer nous rappellent ceux qui ont été distribués en 2019 par le journal conservateur polonais Gazeta Polska. L'auteure et militante LGBTQIA+ Fleur Pierets a rapporté ceci sur Instagram : "En Pologne, les "zones sans LGBT" autoproclamées sont légitimées par le gouvernement d'Andrzej Duda, malgré l'avertissement de l'Union européenne qui pourrait perdre son financement. Je sais que beaucoup de gens vont rejeter cela comme 'une de ces choses', cependant j'ai le sentiment que dernièrement nous devons faire face à beaucoup plus de haine que d'habitude, et un ami m'a même envoyé un texto disant que le bashing verbal anti-gay a augmenté rapidement au cours des dernières semaines." 

Le journal De Morgen rapporte qu'une femme arrivant chez elle à Gand samedi soir, a entendu trois étudiants discuter pour savoir s'ils avaient des autocollants avec eux à coller sur sa fenêtre, car un drapeau arc-en-ciel est accroché à cette fenêtre. "Vous trouvez ça normal, ce drapeau ?", a demandé le chef de groupe. "Les Janetten (terme péjoratif concernant les homosexuels) font en sorte que moins de bébés blancs naissent, ce n'est pas normal. Et ce sont tous des pédophiles". 

La cellule diversité de la police d'Anvers a repris son poste et y travaille. Ils recherchent activement l'origine des autocollants haineux et ont mentionné une adresse e-mail pour les signaler. Nous avons contacté le service de l'égalité des chances de la ville de Bruxelles pour connaître la procédure à suivre si cela se produisait à Bruxelles. Si quelqu'un a besoin de signaler des actes discriminatoires comme celui-ci, il peut appuyer sur le lien suivant Bouton de contact LGBTQIA sur la page d'accueil de Site web de Polbru. L'auteur et artiste Liz is More a également créé une réponse sous la forme d'un autocollant disant : "soyez simplement gentil avec tout le monde". 

Parce que la lgbtphobie n'est pas une opinion mais une infraction, nous demandons au gouvernement de continuer à éduquer sur l'égalité et l'inclusion. Nous constatons qu'une partie de l'opinion publique en Belgique ne suit pas la position dominante de notre pays en faveur des droits des LGBTQIA+. Nous devons continuer à éduquer les gens dans les écoles, dans les médias, dans la vie quotidienne, partout, pour que cela puisse prendre fin.  

Catégories

fr_BEFrench