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La nouvelle loi anti-LGBT de la Géorgie suscite des inquiétudes : Le président est confronté à une décision cruciale

À un moment critique pour la communauté LGBT+ de Géorgie, la présidente Salomé Zourabichvili est invitée à ne pas signer le projet de loi sur les valeurs familiales et la protection des mineurs. Le projet de loi, proposé par le parti au pouvoir, le Rêve géorgien, comprend des mesures radicales qui restreignent les droits des LGBT+, notamment l'interdiction de la reconnaissance du genre et des soins de santé spécifiques aux transgenres, ainsi que l'interdiction de l'adoption par des personnes de même sexe et des manifestations publiques.

Cette législation reflète l'approche de la Russie, avec des amendements à 18 lois ciblant la liberté d'expression et la visibilité des LGBT+. Elle impose également la mention obligatoire du "sexe biologique" sur les documents, ce qui concerne à la fois les citoyens géorgiens et les résidents étrangers. Les organisations de défense des droits de l'homme mettent en garde contre les risques de discrimination, de séparation des familles et de violence à l'encontre de la communauté LGBT+.

Cette loi arrive juste avant les élections nationales d'octobre 2024, ce qui fait craindre que le parti au pouvoir ne fasse des personnes LGBT+ des boucs émissaires à des fins politiques. La société géorgienne s'est fortement opposée à cette loi, qui a fait l'objet de manifestations de masse. Nombreux sont ceux qui craignent qu'elle ne compromette le processus d'adhésion de la Géorgie à l'Union européenne, qui exige le respect des droits de l'homme fondamentaux.

La communauté internationale, y compris l'UE et les organisations de défense des droits de l'homme comme ILGA-Europe, appelle le président à rejeter ce projet de loi. Elle exhorte la Géorgie à respecter les droits de l'homme et à rejeter les lois qui menacent les libertés démocratiques et la vie de la communauté LGBT+.

Plus d'informations: www.ilga-europe.org

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