Bruxelles devrait être un lieu sûr pour les personnes homosexuelles.

Bruxelles devrait être un endroit sûr pour les personnes homosexuelles, mais les actes homophobes sont encore fréquents. Tom Van Isacker, un homme de 25 ans, et son petit ami Andy Huizenga, 19 ans, ont été victimes d'une agression homophobe samedi en milieu d'après-midi dans un transport public près de la place Flagey. Tom a reçu un violent coup de poing dans l'œil après avoir été engueulé et craché au visage. Le couple a déposé une plainte auprès de la police. Tom et Andy étaient dans un bus de la STIB ce samedi après-midi vers 14h00 à Ixelles. Quelques arrêts après être montés dans le bus, ils ont vu un homme d'une quarantaine d'années et son fils d'une dizaine d'années assis en face d'eux.

"Au bout d'un moment, l'homme a commencé à être nerveux et à s'énerver", a déclaré Tom à Bruzz, BX1, Het Nieuwsblad et Het Laatste Nieuws. Tom confirme que pendant le trajet, Andy et lui ont montré des signes d'affection : "Il s'est appuyé sur moi et nous nous sommes embrassés de temps en temps". Selon le jeune couple, c'est ce qui aurait déclenché la colère du père : "L'homme n'arrêtait pas de nous regarder fixement et a commencé à marmonner. Puis il est devenu agressif verbalement et a dit des choses comme 'motherfucker'", raconte Tom.

Lorsque Tom et Andy ont essayé de descendre du bus à l'arrêt Flagey, l'homme s'est levé pour les agresser physiquement, selon leur témoignage. "Il s'est levé, m'a craché au visage, a commencé à crier et m'a donné un coup de poing dans l'œil. Il voulait donner d'autres coups de poing, mais mon ami s'est interposé et a évité le pire", raconte Tom. "Le garçon pleurait et criait en demandant à son papa d'arrêter".  

Hospitalisé, Tom a reçu des points de suture tandis que son agresseur s'enfuyait. La police a ouvert une enquête. "En raison de la nature homophobe des événements, nous avons informé Unia et égal.bruxelles (le centre interfédéral pour l'égalité des chances)", rapporte le porte-parole de la zone de police Bruxelles-Capitale-Ixelles Olivier Slosse. Tom, quant à lui, ne veut pas céder : "Je ne veux pas que cette agression change mon comportement. Sinon on cède aux homophobes qui essaient de nous rabaisser. Mais peut-être que je réfléchirai à deux fois à l'avenir. " 

Nous ne devrions effectivement pas avoir à adapter nos comportements à ce genre d'événements. Nous assistons à une augmentation des actes lgbtphobes en Europe ces dernières années et surtout cette année. La lgbtphobie est toujours un réel problème en Belgique en 2021 et doit être traitée. Nous nous souvenons des meurtres d'Ihsane Jarfi, David Polfliet et plus récemment de Nathalie Maillet, responsable du circuit de Spa Francorchamps et d'Ann Lawrence Durviaux à Gouvy. Une action contre les féminicides, la lesbophobie et la biphobie organisée par plusieurs organisations LGBTQIA+ et féministes belges a réuni plus d'une centaine de personnes ce mardi 24 août sur la place de la Monnaie.

" Le récent double féminicide est un fait grave qui suscite de nombreuses interrogations, notamment dans l'utilisation des termes " crime passionnel " et " drame familial " par les médias, qui édulcorent les faits, mais aussi parce que la dimension lesbophobe ou biphobe de cet acte n'est quasiment jamais évoquée dans les médias. Il faut replacer cette violence dans sa dimension sociétale", explique Ghyslaine El Moutaani, coprésidente de l'Association des femmes de l'Union européenne. Maison arc-en-ciel.

Parce que les LGBTphobies ne sont pas seulement l'homophobie mais aussi la lesbophobie, la biphobie et la transphobie, continuons ensemble, en tant que communauté, à condamner ces actes de haine. 

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